Le lendemain du concert donné par la star de légende Phil Collins, une tout autre ambiance au Rosey Concert Hall qui recevait pour la première fois l’Orchestre de la Suisse Romande, la phalange chère au coeur des Suisses, crée il y presque cent ans par une autre légende de la musique, Ernest Ansermet. Et comme un bonheur ne vient jamais seul, le Romand était dirigé par un ancien Roséen, Maestro Alexander Joël.

Alex a dit tout le plaisir de se retrouver à la maison et de diriger dans cette salle qu’il a jugée d’une immense qualité acoustique. Il a bien sûr reçu un accueil particulièrement enthousiaste de la part des Roséens actuels, qui ont goûté l’anecdote de la recommandation de Monsieur Joël père qui avait supplié Le Rosey, en lui confiant son fils, d’en faire un ingénieur ou un juriste, et surtout pas un musicien: la famille avait déjà donné avec le frère aîné d’Alex, le magnifique Billy Joël. On ne peut pas dire que l’école ait répondu à son voeu, et bien heureusement pour les mélomanes comme pour Alex qui accomplit une carrière splendide et que Le Rosey a reçu avec une légitime fierté ! 

La jeune violoncelliste Harriet Krijgh a interprété avec une vibrante sensibilité le 1er concerto de Chostakovitch; en deuxième partie, les spectateurs sont partis en Italie sur les traces chaleureuses et enthousiastes de Mendelssohn qui décrivait ses impressions italiennes dans sa lumineuse 4ème symphonie. Bravo à Alex Joël, à Harriet Krijgh et à l’OSR que Le Rosey espère revoir souvent dans ses murs.