07 Jun L’enseignement de demain, aujourd’hui : de l’importance des langues
“De multiples études prouvent depuis bientôt 10 ans la supériorité cognitives des enfants bilingues.”
“I am fine” n’est souvent en rien équivalent à “je vais bien”, même si Google Translate le prétend. L’anglophone sera dans cet exemple de nettement moins bonne humeur que le francophone. Pour se comprendre au mieux ne serait-il dès lors pas idéal de promouvoir une langue hégémonique que pourrait-être l’anglais ? Quelle gain d’efficacité !
Et pourtant, Le Rosey, fermement, répond trois fois non à la question :
- Non à une perte d’identité si essentielle, notamment chez les adolescents, et qui passe pour beaucoup par le langage.
- Non pour éviter de perdre certaines nuances qui n’existent pas en anglais. La langue de Shakespeare ne connaît, par exemple, pas la subtilité des quatre déclinaisons de l’amour chez les grecs : Agapè, Éros, Storgê et Philia.
- Non parce que la diversité des langues permet une diversité de pensées et de logiques particulièrement enrichissantes.
En outre, de multiples études prouvent depuis bientôt 10 ans la supériorité cognitives des enfants bilingues. Parler et réfléchir dans une deuxième, troisième ou sixième langue permet un fonctionnement différent du cerveau à chaque nouvelle langue dont l’utilisation retarderait même la maladie d’Alzheimer.
Les Roséens pratiquent donc tous au minimum trois langues : le français et l’anglais, qu’ils utilisent dans leurs différents cours, ainsi que leur langue maternelle lorsqu’elle est différente ou une autre langue étrangère. Certains Roséens apprennent jusqu’à cinq ou six langues en parallèle.
“La diversité des langues permet une diversité de pensées et de logiques particulièrement enrichissantes.”
A noter que chaque Roséen pratique également une langue universelle qui n’est pas l’anglais mais la culture. Les concerts, ballets, expositions auxquels ils prennent part au cours de l’année permet un développement encore différent du cerveau et d’aiguiser la créativité de chaque élève.
Image : Alana Bullock © 2019